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BDX 01  |  GROUPE SCOLAIRE  |  BORDEAUX

INSCRIPTION URBAINE 
Le projet s'inscrit en lisière d'une ZAC aux orientations ambitieuses ; créer un quartier nouveau sur la base d'une friche industrielle et militaire, dans une démarche de qualité environnementale et d'excellence écologique.
En tant qu’îlot pilote le futur groupe scolaire inaugurera le "masterplan" élaboré par l'agence MVRDV.
Géométriquement et volumétriquement très différent du tissu construit qui l'entoure, le projet développera avec les autres réalisations de la ZAC, d'autres facettes de l'identité du quartier, plus en adéquation avec les nouveaux usages et préoccupations contemporains qu'avec une relation de mimétisme architectural caractéristique de la ville de pierre qui lui fait face sur l'autre rive de la Garonne.
Après analyse des contraintes physiques du site et en raison de la transparence hydraulique imposée par la réglementation, nous avons opté pour un niveau rdc calé à +1.00 m du terrain naturel.


UNE HISTOIRE, UN DEVENIR...
Le futur groupe scolaire prend naissance sur les traces d'un ancien bâti militaire dont il ne reste qu'une partie de mur d'enceinte. C'est sur cette base géométrique en plan que se développe le futur projet, mêlant 'trace historique' et formes contemporaines.
L'ensemble du futur quartier conserve ainsi des évocations physiques du passé en y greffant des constructions et activités contemporaines.

 

UNE VOLUMÉTRIE ATYPIQUE 

La volumétrie complexe de l'enveloppe imposée c'est avéré devenir un atout du projet. L'hétérogénéité de chaque niveaux nous a permis de positionner des fonctions de manière à tirer le meilleur parti des qualités spatiales qui le déterminent. La confrontation des plans rigoureux et tramés avec les volumes générés par la construction géométrique de la matrice a fait émerger des espaces généreux, dégagés et lumineux.

L' ENFANT COMME CENTRE DE LA RÉFLEXION

Nous avons appréhendé le projet en pensant aux enfants qui sautent à pieds joints dans une flaque d’eau : ce bâtiment a été conçu avec la volonté d’être le reflet d’un espace ludique et interactif.
La complexité du volume engendre des interstices exploitables qui lui sont propres. Ils définissent de nouveaux usages d’éducations, où les sensations de découvertes constantes et d’appropriation de l’espace sont offertes. Il en émerge une forme de liberté et d’expression d’un apprentissage renouvelé. La réflexion sur les espaces et les flux organisant la vie de l'établissement est axée sur le point de vue de l'enfant.
Le challenge dans une opération atypique de ce type est de faire correspondre les attentes des utilisateurs énoncées au programme avec les possibles d'une configuration spatiale verticale imposée et de combiner "proximités des fonctions entre-elles" et agréments dans des formes irrégulières non flexibles.
Nous avons décidé de trouver un point de rencontre entre les différentes tranches d'âges, favorisant les échanges, moteur de l'apprentissage et du développement. Cela est organisé dans le respect des impératifs fonctionnels liés à ce type d'établissements. Le principe développé de "l'étage intermédiaire de rencontre", permet de réunir les enfants par le contact visuel à l'heure des repas.
Cette connexion se prolonge par la proximité des cours de récréation, celle de l'élémentaire à ce niveau surplombant la maternelle.
Afin de garantir des déplacements aisés entre les deux niveaux pour les plus petits, un 'escalier à pente douce et aux dimensions généreuses est installé entre les classes maternelles et le réfectoire, facilitant ainsi l'apprentissage pour les plus jeunes, à un âge où l'on est avide de découvertes.
Celui-ci connecte les deux espaces au sein du volume chauffé et procure une expérience spatiale complémentaire pour les petits comme pour les grands.
D'une manière générale sur l'ensemble du projet, les espaces de circulation sont volontairement pensés comme des dilatations, des espaces à vivre, dépassant largement la fonction d'interconnexion et laissant la place à des activités
originales.


UNE MASSE CREUSÉE

La nécessité d'apporter la lumière naturelle au coeur du bâtiment et d'offrir des espaces extérieurs à ciel ouvert a conduit au creusement de ce "bloc" monolithique, sous forme de puits de lumière ou de failles. À une échelle différente, les façades présentent des percements sous forme de fenêtres affleurantes et de type moucharabieh pour certains locaux et circulations, offrant des éclairages filtrés et variant au rythme de la journée.


UN ÉTAGE OUVERT, NŒUD DU PROJET

C'est au niveau 1, regroupant les locaux de restauration ainsi que cour et préau de l'élémentaire, que le volume prend sa respiration, qu'il s'allège.
L'étage est volontairement traité comme l'évocation d'un "vide", par l'emploi de façades largement vitrées et de matériaux réfléchissants pour les parois devant rester opaques.
Il a été décidé que les élèves de l'élémentaire descendraient vers leur cour, au rythme des récréations et à l'heure du repas, ceci afin de pouvoir installer le préau au même niveau que la cour, et de disposer les 11 classes sur un niveau unique. Cette disposition permet également aux enfants de profiter d'un panorama proche des 360° sur leur environnement.


VERTICALITÉ

La particularité de ce projet est sa verticalité. Tous les niveaux entretiennent une relation au ciel grâce aux multiples percements qui proposent des cadrages sculptés dans la masse. Dans la même démarche que pour les cours de récréations, les connexions visuelles, porosités des espaces, sont systématiquement recherchées, par le biais de transparences et la création d'un atrium dans l'aile EST du bâtiment.
À cet endroit, les fonctions périscolaires et certains des locaux mutualisés sont reliées visuellement et spatialement de façon verticale. Un traitement acoustique spécifique permettra de garantir la tranquillité de chaque niveau.
La localisation de la salle polyvalente au r+3 dérogeant au programme, permet de tirer partie de cette verticalité affirmée, en profitant d'un hauteur sous plafond très confortable. Le volume disponible permet d'en faire un espace de caractère, avec des usages impossibles aux niveaux courants. La salle reste facilement accessible par l'ascenseur qui donne sur le porche de l'établissement ainsi que par le large
escalier central desservant tous les niveaux. Les ateliers de l'élémentaire, les salles d'activités de la maison de l'enfance au r+3 et l'appartement au r+4 profitent
également de cette configuration.


MATÉRIALITÉ

La peau extérieure est composée de panneaux en béton matricé de formes ondulées avec un calepinage légèrement visible. Cette peau est capable de s’alimenter d’éléments naturels : lychens, lumière: un objet naturel de couleur sable. L'utilisation d'une matière qui accepte l'usure du temps vient ancrer son statut de masse minérale. Ces panneaux sont en résonnance avec la minéralité de la pierre Bordelaise. Lorsque cette peau extérieure est percée ou creusée elle laisse apparaître une peau intérieure composée d'enduit lisse continu blanc reflétant la lumière.
Parallèlement les panneaux photovoltaïque s'inscrivent dans la continuité de la structure du volume en formant une peau vibrante et technique en contraste avec le reste du projet. La couleur est utilisée à une échelle plus intime et liée à l'utilisateur. On la retrouve dans le mobilier, en monochrome ou subtilement sous forme de vagues nuancées dans le sol.


LUMIÈRE
Les qualités spatiales de la volumétrie imposée nous ont permis de placer la lumière au centre du projet et de la rendre participative à l'architecture. À l'échelle de notre bâtiment, l’ensemble des volumes sont sculptés comme une carrière à ciel ouvert afin que celle-ci construise des espaces aux multiples expériences. De larges ouvertures, un atrium, des micros-perforations en moucharabieh, permettant de conserver une intimité nécessaire à une école, composent la multiplicité des échelles et natures des percements. Ils permettent de faire communiquer les espaces et de conduire la lumière de manière multidirectionnelle y compris au centre du bâtiment.


IDENTITÉ
Nous avons travaillé sur les rapports de pleins et vides, de contraste de matières brut et lisse, de transparence et d'opacité, afin de conférer au nouvel équipement une identité propre. Telle une entité intégrée dans son milieu, ce volume rocheux qui semble jouer avec la pesanteur, se place en bâtiment signal de la ZAC. Avec son horloge multiface érigée en haut de son pic kaléidoscopique rythme la journée, en référence au passé ferroviaire du site.


DURABILITÉ
Nous avons intégré au processus de conception les notions de Haute Qualité Environnementale. La mise en place de panneaux Photovoltaïques imposée au niveau programmatique sur une surface très importante nous a conduit à penser cette intégration en tant que façade. Cet équipement fait ainsi partie de l'identité 'plastique' du bâtiment et s'intègre au concept architectural. Les matériaux utilisés, béton préfabriqué, verre, acier et aluminium thermo-laqués ou poli-inoxydables sont choisis pour leur résistance et leur facilité d'entretien.
Les calepinages seront étudiés pour faciliter l'entretien et le remplacement des modules dans le temps.

 

Programme : groupe scolaire 

État du projetconcours 2016

Maître d'ouvrage : ville de Bordeaux

Architecte(s) : Antoine Landré Architecte + de Alzua+ (mandataires)

+ EYE Architectures Stefan Danet 

Architecte d'intérieur : ASA Alexandre Boulin 

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